Crime inavoué
Tout semble les bousculer, presque les affecter,
mais rien ne les dérange, véritablement.
Assignés à demeurer,
non conscients d’être rivés
au si lourd collier des plates vérités
qu’ils tentent de masquer sous le spécieux prétexte
de leurs tâtonnements.
Que de doutes apparents, et d’humilité feinte
pour tenter d’occulter l'exquise commodité
de leur inqualifiable désengagement.
Confinés, dans l’exigu carcan des motifs en carton
jamais ils n’outrepassent les trop proches con-fins
de leur indécrottable subordination ;
voués à se repaître de triviales opinions
dont ils se parent, se vêtent, jusqu’à sembler lestés
du tranquillisant poids de la normalité.
Ainsi peuvent-ils en force, en toute impunité
torpiller tout élan, déjouer à chaque instant,
tout risque d’émergence du féroce vivant.
Garder traces des blessures, disséquer les viscères, extraire la pourriture, l'ordonner
RépondreSupprimeren mots, envoyer ceux-ci balancer à leur figure.. Le résultat est un poème de chevet en forme de serment fait à soi et à tous.. A ne jamais enfermer dans le tiroir, à placer sous leurs yeux. Aveugles imbéciles, ils vous applaudiront..
Comme l'acier, diffractant la lumière et déchirant les yeux d'un trait de plume, de douleurs irisés, un texte acéré, et beau..
Extraire la pourriture, oui, urgemment, tout en observant, amèrement, qu'elle est par devant moi toujours jetée à ma figure ! Si seulement mon regard pouvait se détourner... sans doute rejoindrais-je alors l’imbécile cécité ? Hélas ce voisinage chronique aiguise ma colère, absurde peut-être, mais non moins lancinante
RépondreSupprimerMerci en tous cas Leonor Caire pour ce beau commentaire, en forme de poème également, éclairant et percutant.