Periplánisi
dimanche 16 novembre 2025
dimanche 2 novembre 2025
jeudi 31 juillet 2025
samedi 19 avril 2025
dimanche 30 mars 2025
jeudi 2 janvier 2025
dimanche 8 décembre 2024
Rappel de l'Oiseau
Je me suis longtemps demandée,
Quand existeras-tu ? Quand apparaitras-tu ?
Naitras-tu de l'herbe, émergeras-tu de l'inconnu,
Ou n'es-tu qu'un impossible lendemain ?
Je me suis longtemps demandée,
Et lorsque j'ai sondé les miroirs de l'étang,
Je me suis éparpillée parmi les bris des miroirs.
Je n'ai pas retrouvé mon visage en éclats.
Je t'ai vu, Toi.
Et quand j'ai tendu mes mains, pour toucher ton visage
Les traits de ma dernière illusion se sont effacés
Tu t'es éparpillée comme les miroirs de l'étang
Et sur l'eau est demeuré,
Un oiseau mort.
Il est mort mon oiseau, je le sens.
(Samih El Kassim)
lundi 24 juin 2024
dimanche 12 mai 2024
mardi 7 mai 2024
dimanche 21 avril 2024
Pas la main ...
"Je m'en allais par des sentiers humides, bordés, suivant le vieil usage, de hauts talus en terre qui muraient tristement la vue. L'herbe rase, les mousses mouillées, les branches nues sentaient l'hiver. A tous les coins de ces chemins, de vieux calvaires étendaient leurs bras gris ; ils portaient des sculptures naïves, retouchées bizarrement par les siècles : les instruments de la passion, ou bien des images grimaçantes du Christ."
Pierre Loti, Mon frère Yves
dimanche 3 mars 2024
dimanche 7 janvier 2024
mercredi 27 décembre 2023
lundi 25 décembre 2023
samedi 23 décembre 2023
mardi 12 décembre 2023
samedi 7 octobre 2023
Sans là-bàs
Je me lève parfois, en mesurant les pasqui tracent derrière moi la ligne d'un combatque je voudrais cassant, m'arrachant aux débats,domptant les entrelacs, où s'affadit la voix.La ligne dessinée me paraît assurée,les revers écrasés consistent sous mes pieds,le vivant aligné est comme désamorcé,alors je crois marcher vers un lieu destiné.
Et puis je m'aperçois, en regardant deux fois,que la voie parcourue n'est que trop bien connue,que rien n'est entrevu qui n'était déjà suqu'aucun déplacement n'est en somme advenu.Tous ces points enfilés sont les mêmes revenus,tandis qu'un écran plat m'offre panorama,et qu'en guise d'horizon, je me cogne aux néons.Dans un piètinement, j'ai crû tracer sillonmais à tourner en rond je devais mon aplomb.
Désormais je ne perçois nul tintement de voixnul appel, au loin, n'ordonne mon canevaset je n'entends plus rien que l'écho de mes pasqui forcent le silence, sonnant avec fracassans qu'aucune symphonie ne résonne là-bàs.
mercredi 9 août 2023
Inter-mi-temps
J'avais crû voir brillerDans tes yeux maquillésLa lueur d'un éveilOù je puisais merveillesJe me tenais prostrée,A ton regard, figéeJusqu'à ce que secousseNe vienne à ma rescousseM'envoie d'un pas dansantDans la valse aux tourmentsJ'avais crû bien des foisA de réels émoisJ'avais pensé parfoisQu'il n'y avait plus que toi.Mon retour dans le tempsDemeure intermittentDès lors qu'à mes tympansRésonnent les battementsDe ces rythmes soudésEn ces moments glacésOù je me délectaisDe mon être effacéDe ma voix suspendueDans l'écho attendu.
lundi 7 août 2023
samedi 5 août 2023
Les hommes ont soif ?
S'il me raconte un jour un lac
Je lui dirai ne t'en vas pas.
Il n'y a plus ni vue ni mer
Et l'eau ne me désaltère pas.
Je bois sans soif à mon trépas
Je m'illusionne de ces coups bàs
Je vais, je viens, je me questionne,
J'entoure le lieu de mes cent pas
Puis je navigue en biais, serpente
Retourne au point d'où je ne suis pas.
S'il me raconte un jour un lac
Je lui dirai reviens vers moi
Rejoins le lieu, je ne t'attends pas.
vendredi 4 août 2023
A-Verso
Sur ce chemin, cahin-cahot
Je trotte au pas d'un nain pied-bôt
Sans rien savoir du bout des maux
Puis je m'élance vers le très haut
Et je trébuche, sur le carreau.
Pas de miracle, pas de joyaux
Que l'horizon pour seul crédo
Je m'impatiente à son pipeau
Qui m'abandonne à mon bourreau
Me tue, métrangle et, de facto
Me pointe à vue, toujours verso.
dimanche 30 avril 2023
dimanche 24 juillet 2022
lundi 6 juin 2022
dimanche 12 septembre 2021
samedi 24 juillet 2021
lundi 21 juin 2021
samedi 1 mai 2021
dimanche 31 janvier 2021
mercredi 30 décembre 2020
Silence vivant...
" En effet, lorsque mon désespoir me dit : Perds confiance, car chaque jour n'est qu'une trêve entre deux nuits, la fausse consolation me crie : Espère, car chaque nuit n'est qu'une trêve entre deux jours [...]
Personne ne sait quand tombera le crépuscule et la vie n'est
pas un problème qui puisse être résolu en divisant la lumière par l'obscurité
et les jours par les nuits, c'est un voyage imprévisible entre des lieux qui
n'existent pas [...]
Mais ma puissance ne connaîtra plus de bornes
le jour où je n'aurai plus que le silence pour défendre mon
inviolabilité,
car aucune hache ne peut avoir de prise sur le silence
vivant ".
(Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à
rassasier)
jeudi 19 novembre 2020
samedi 31 octobre 2020
Personne ...
Personne ne te connaîtet quand tu meurs,ils se glissent dans les manteaux,pour t'ensevelir.
N'oublie jamais ça !
Personne n'a besoin de toiet quand tu meurs,ils battent le tambouret tiennent leur langue.
N'oublie jamais ça !
Personne ne t'aimeet quand tu meurs,ils enfoncent ton mal du payset le rentrent dans la terre.
N'oublie jamais ça !
Personne ne te tue,mais quand tu meurs,ils te crachent dans ta chope de bièreet tu dois payer.
Thomas Bernhard (Sur la terre comme en Enfer)
mardi 18 août 2020
Tu ne sais rien, mon frère, de la nuit
Tu ne sais rien, mon frère, de la nuit,
rien de ce tourment qui m’épuisait
comme la poésie qui portait mon âme,
rien de ces mille crépuscules, de ces mille miroirs
qui me précipiteront dans l’abîme.
Tu ne sais rien, mon frère, de la nuit
que j’ai dû traverser à gué comme le fleuve
dont les âmes sont étranglées depuis longtemps par les mers,
et tu ne sais rien de cette formule magique
que notre Lune m’a révélée entre les branches mortes
comme un fruit du printemps.
Tu ne sais rien, mon frère, de la nuit,
qui me chassait à travers les tombeaux de mon père,
qui me chassait à travers les forêts plus grandes que la terre,
qui m’apprenait à voir des soleils se lever et se coucher
dans les ténèbres malades de ma tâche journalière.
Tu ne sais rien, mon frère, de la nuit,
du trouble qui tourmentait le mortier,
rien de Shakespeare et du crâne brillant
qui, comme la pierre, portait des cendres par millions,
qui roulait jusqu’aux blanches côtes,
au-delà de la guerre et de la pourriture avec des éclats de rire.
Tu ne sais rien, mon frère, de la nuit,
car ton sommeil passait par les troncs fatigués
de cet automne, par le vent qui lavait tes pieds comme la neige.
Thomas Bernhard (Sur la terre comme en Enfer)
jeudi 16 juillet 2020
dimanche 12 avril 2020
samedi 11 avril 2020
samedi 7 mars 2020
jeudi 27 février 2020
Sillon sonore
J'entends au loin, vaguement,
tinter la glorieuse cloche de ces menues victoires
qui ont bâti pour moi la motte dérisoire
d'où je m'efforce encore,
difficultueusement,
de m'arc-bouter.
Ridicules combats, minuscules éclats.
Le son des camouflets
retentit bruyamment
et c'est dans son écho
que se module alors,
imperceptiblement,
l'intonation criante de ma voix déchirée.
lundi 27 janvier 2020
vendredi 27 décembre 2019
dimanche 8 décembre 2019
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